Publié dans Editorial

Trop d’introuvables !

Publié le dimanche, 01 mars 2020 Écrit par 
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Raoul Arizaka Rabekoto disparait de la circulation. Décidément, Carlos Goen fait école à Madagasikara. Les « adeptes » de cette nébuleuse et dangereuse « école » se bousculent au portillon et augmentent au fil des jours. De quoi à inquiéter l’opinion et les observateurs. Et on s’interroge de la façon la plus logique ou normale : les responsables concernés sont-ils à la hauteur des attentes du pays ? Et la corruption et l’impunité gardent-t-elles toujours intacte leur emprise sur le système administratif ou juridico-sécuritaire du pays ? Il n’y a pas si longtemps que cela, nous avions remis en cause de façon criarde l’état déplorable lié à la porosité de nos frontières. La situation va de mal en pis. A ce rythme, ce pays qui est le nôtre risque fort de devenir s’il ne l’est pas déjà « la grande passoire de l’océan Indien » et la plaque tournante de  trafics douteux.

La longue liste de ces minables personnalités soupçonnées ou accusées de malversations graves portant atteinte mortellement aux faibles ressources du pays et qui disparaissent comme par magie de la voie publique nous agace au plus haut point d’autant plus que la maudite liste n’est point prête à clore la page.
Solonandrasana Mahafaly Olivier, l’ancien Premier ministre et chef du troisième Gouvernement cumulant le portefeuille du département de l’Intérieur et de la Décentralisation du régime HVM de Rajaonarimampianina Hery, mouillé dans des affaires de malversations causant des énormes  dégâts auprès  du fonds publics d’un montant total de 1 milliard d’ariary, disparait. Certains de ses complices ont déjà été interpellés suite aux travaux d’enquête menés par le BIANCO et le PAC.
Onitiana Realy, l’inamovible ancienne ministre de la Population et de la Condition sociale du régime HVM, ayant eu vent de l’éclaboussement sur la place publique des affaires de détournements des  deniers publics dans son ministère (Exercice 2017), ne donne plus aucun signe de vie.

Maharante Jean de Dieu, alias « Bevata », ancien ministre de la Fonction publique et ensuite de la Télécommunication toujours du régime HVM, après le constat d’irrégularités dans la gestion de l’argent public prévu à améliorer le domaine de la Communication à Toliary, est introuvable.

L’affaire Leva, Ludovic Adrien Raveloson de son vrai nom, qui défraie les chroniques embarrasse l’opinion publique. Député élu pour la seconde fois à Morondava, un nébuleux opérateur de la Région du Menabe, un milliardaire peu catholique, formellement inculpé pour des affaires malhonnêtes et de meurtre, Leva fut incarcéré à Morondava. Radié de la liste des députés, Raveloson parvient à bénéficier d’une LP et depuis malgré un nouveau mandat d’arrêt, il est en cavale. En dépit de l’appel de détresse de son épouse, l’homme reste introuvable.

Et le cas de l’ancien DG de la CNAPS, impliqué dans une grosse affaire de détournements à la Caisse nationale et frappé d’une IST, Arizaka Rabekoto réussit à se faufiler des mailles des services concernés. Lui aussi, il est introuvable !

Trop d’introuvables ! De deux choses. Ou bien, il existe quelque part une ferme volonté de jeter des peaux de banane sur le chemin du Président Rajoelina en faisant exprès d’afficher des actes compromettants (corruption et impunité)  pour salir le régime.  Sinon, ces disparitions témoignent de l’incompétence de nos FDS à maitriser la situation.
Ndrianaivo



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Editorial

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